Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Leff communauté guerre 14 18, collection militaria, histoire du leff, exposition 14-18, 3 Regiment de Tirailleurs Marocains, Lanrodec, Leff, lanrodec, stereoscope

22 Mar

LANRODEC en 39/45

Publié par ARNO

Je consacre quelques lignes pour parler du Leff au cours du second conflit.

Les articles seront mis au fur et à mesure.

Dans un premier temps vous trouverez une photo du maquis de Châtelaudren, Lanrodec, PLélo, PLouvara. N'hésitez pas à nous contacter pour reconnaître les personnes non identifiées sur la photo.

Photo de groupes des FFI partant pour le front de Lorient en été 1944

Photo de groupes des FFI partant pour le front de Lorient en été 1944

J'ajoute les photos du maquis de Plouagat, Lanrodec, Châtelaudren, plélo. Ces photos sont la propriétée de la famille d'Aimé Le GOUX. Je remercie particulièrement madame et monsieur LEDEAN, de m'avoir permis d’accéder à leurs souvenirs de famille. Espérons pouvoir réaliser un ouvrage sur le maquis du secteur....

Si vous reconnaissez certaines personnes figurant sur les photos, n'hésitez pas à me le faire savoir.

Cordialement.

A.J

Photos de la famille d'Aimé Legoux résistant de Plouagat que l'on retrouve sur la photo de groupe. La section du LTN GOATER à rendu les hommages militaires au monument aux morts de châtelaudren, avant de partir pour le front de Lorient.
Photos de la famille d'Aimé Legoux résistant de Plouagat que l'on retrouve sur la photo de groupe. La section du LTN GOATER à rendu les hommages militaires au monument aux morts de châtelaudren, avant de partir pour le front de Lorient.
Photos de la famille d'Aimé Legoux résistant de Plouagat que l'on retrouve sur la photo de groupe. La section du LTN GOATER à rendu les hommages militaires au monument aux morts de châtelaudren, avant de partir pour le front de Lorient.
Photos de la famille d'Aimé Legoux résistant de Plouagat que l'on retrouve sur la photo de groupe. La section du LTN GOATER à rendu les hommages militaires au monument aux morts de châtelaudren, avant de partir pour le front de Lorient.
Photos de la famille d'Aimé Legoux résistant de Plouagat que l'on retrouve sur la photo de groupe. La section du LTN GOATER à rendu les hommages militaires au monument aux morts de châtelaudren, avant de partir pour le front de Lorient.
Photos de la famille d'Aimé Legoux résistant de Plouagat que l'on retrouve sur la photo de groupe. La section du LTN GOATER à rendu les hommages militaires au monument aux morts de châtelaudren, avant de partir pour le front de Lorient.
Photos de la famille d'Aimé Legoux résistant de Plouagat que l'on retrouve sur la photo de groupe. La section du LTN GOATER à rendu les hommages militaires au monument aux morts de châtelaudren, avant de partir pour le front de Lorient.
Photos de la famille d'Aimé Legoux résistant de Plouagat que l'on retrouve sur la photo de groupe. La section du LTN GOATER à rendu les hommages militaires au monument aux morts de châtelaudren, avant de partir pour le front de Lorient.
Photos de la famille d'Aimé Legoux résistant de Plouagat que l'on retrouve sur la photo de groupe. La section du LTN GOATER à rendu les hommages militaires au monument aux morts de châtelaudren, avant de partir pour le front de Lorient.
Photos de la famille d'Aimé Legoux résistant de Plouagat que l'on retrouve sur la photo de groupe. La section du LTN GOATER à rendu les hommages militaires au monument aux morts de châtelaudren, avant de partir pour le front de Lorient.
Photos de la famille d'Aimé Legoux résistant de Plouagat que l'on retrouve sur la photo de groupe. La section du LTN GOATER à rendu les hommages militaires au monument aux morts de châtelaudren, avant de partir pour le front de Lorient.
Photos de la famille d'Aimé Legoux résistant de Plouagat que l'on retrouve sur la photo de groupe. La section du LTN GOATER à rendu les hommages militaires au monument aux morts de châtelaudren, avant de partir pour le front de Lorient.
Photos de la famille d'Aimé Legoux résistant de Plouagat que l'on retrouve sur la photo de groupe. La section du LTN GOATER à rendu les hommages militaires au monument aux morts de châtelaudren, avant de partir pour le front de Lorient.
Photos de la famille d'Aimé Legoux résistant de Plouagat que l'on retrouve sur la photo de groupe. La section du LTN GOATER à rendu les hommages militaires au monument aux morts de châtelaudren, avant de partir pour le front de Lorient.

Photos de la famille d'Aimé Legoux résistant de Plouagat que l'on retrouve sur la photo de groupe. La section du LTN GOATER à rendu les hommages militaires au monument aux morts de châtelaudren, avant de partir pour le front de Lorient.

Marcel Monnier est derrière le soldat des colonies, il a la main sur le brelage. (identification faite par M LE FUR)

Marcel Monnier est derrière le soldat des colonies, il a la main sur le brelage. (identification faite par M LE FUR)

en 2009, Cette photo m' a été donné par le fils du Lieutenant GOATER, et fut montrée à M Le COQUEN pour reconnaître les personnes sur la photo.

Les documents qui suivent m'ont été confié par le fils du LTN GOATER.

Il s'agit des rapports du maquis de Lanrodec.

 

PAGE 2

 

PAGE 3

 

Rapport du 26 novembre 1944

 

page 2 du rapport du 26 novembre 1944

 

Article de presse de 1946. La remise du drapeau aux anciens combattants de Lanrodec

 

 

Fasicule avec ceux de l'ORA trouvé en vide grenier.

Fasicule avec ceux de l'ORA trouvé en vide grenier.

Je rajoute un extrait tiré d'un fasicule intitulé "Dans le maquis Breton, avec ceux de L'ORA" édité en 1946. Il confirme les actions du maquis de Lanrodec Châtelaudren, avec la 4° Cie du LTN GOATER.

 

 

Suite.

 

 

Récemment, j'ai appris par les habitants du petit Perrien, qu'un avion "Anglais" s'était écrasé sur Lanrodec en 1942. Après avoir recherché sur Internet je suis tombé sur le site absa3945.com qui relate ce fait.

Cela c'est déroulé le 6 novembre 1942.

je vous mets le lien du site. Après avoir obtenu leur accord je mets sur le blog l'article en question. Merci à Monsieur Daniel Dahiot de l' Association Bretonne du Souvenir Aérien 39-45

LANRODEC en 39/45
Le 6 novembre 1942

Lanrodec

"Hameau de Lambarquet "

Stirling I R9185

Codé HA-Y

GO

Photos du Lancaster de Galbraith Hyde. Source :Famille Hyde

Photos du Lancaster de Galbraith Hyde. Source :Famille Hyde

Sergeant. Pilot. GALBRAITH M.D. HYDE. 218 Sqdn. RNZAF. (EVD/POW).

GO

Flight Sgt (Nav./Bomber). CUMMING, ALISTER GODFREY. (KIA).

 

Sergeant. (Air Bomber). KEHL, EDWARD CARL. (KIA).

 

Sergeant. (Air Gnr.). ASHMEAD BARTLETT. (POW).

 

Sergeant. (W.Op). SHERIDAN. J.J.C. (POW).

 

Sergeant. (Air Gnr.). SPRIGGS D.L. (POW).

 

Sergeant. HARRISON E E. (POW).

Sources Camille Colzer
Sources Camille Colzer

Sources Camille Colzer

Lettre  de Galbraith Hyde du 18 Avril 1945 à ma mère.

 

Brighton, le 16.4.45

 

 

Ma chère mère,

 

me voilà de retour en Angleterre, le jour que nous avons beaucoup attendu et pour lequel nous avons prié est enfin arrivé. Je vais essayé de te donner un rapide aperçu des événements qui ont suivi le 6 Novembre 1942, la suite viendra après.

 

Cette nuit-là, mon avion, avec à bord un chargement de mines, a été abattu et s'est écrasé sur la presqu'île bretonne, en France, pas très loin de St-Malo. Deux membres à'équipages ont été tués; j'ai été assommé, mais j'ai réussi à reprendre conscience. J'ai marché 8 jours dans la direction sud-est en me nourrissant principalement de pommes. Je suis ainsi arrivé à Rennes où j'ai volé un vélo. Après quelques jours, je suis arrivé à Paris. Quand j'ai compris que personne ne pouvait m'y aider, j'ai décidé de continuer jusqu'en Hollande afin d'essayer de rentrer. Deux ou trois jours après avoir quitter  Paris, j'ai eu une grippe; je suis resté quelques temps dans une famille française près de Montdidier. Le 31 Décembre 1942, j'ai été dénoncé par un autre français et lorsque sonnaient les douze coups de minuit je passais le seuil de la prison de la Gestapo d'Amiens. Les 32 jours suivants, la Gestapo et les SS m'ont interrogé; comme je portais des vêtements civils lorsque j'ai été arrêté, je pensais être fusillé. Le 2 Février, j'ai été envoyé en Allemagne  pour d'autres interrogatoires et 10 jours plus tard au

Stalag VIII B (connu plus tard sous le nom de Stalag 344) sur lequel beaucoup de choses ont été écrites. Nous avons été enchaînés environ 6 mois; par la suite 4 de notre groupe ont été remplacés par des Américains et sont partis pour le service du travail pour l'aéroport de Gleiwitz, dans le sud-est de l'Allemagne. Après quelques mois, nous avons essayé de voler un avion afin de nous diriger vers la Suède. C'était très  dangereux et 5 minutes de plus auraient sûffi pour réussir à nous enfuir. Nous avons été ramenés au camp et avons été mis en détention séparée pendant 14 jours (j'ai passé au total 92 jours en détention séparée pour des raisons de disciplines et j'ai été jugé à  passer 6 mois dans une prison militaire). Le 1er Avril 1944, nous avons été  jugés par

un tribunal militaire allemand à 2 ans de prison civile '(SS,  ). Nous nous sommes échappés encore une fois pendant un transport, nous avons été repris et  mis dans une

prison spéciale à Lamsdorf. Nous nous sommes de nouveau enfuis en coupant les barbelés qui entouraient le camp. L'un de nous a réussi à atteindre la Suissec'est-à­ dire la liberté. Il nous a défendu notre cause devant la Croix-Rouge et notre peine a été réduite à 6 mois dans une prison militaire. Ainsi, le 17 Juillet 1944, je suis arrivé à la prison Graudenz ou j'ai passé 6 mois difficiles Le 20 Janvier, j'ai été libéré dans le couloir polonais de Graudenz. Le lendemain, nous commencions une marche de 1.200 kilomètres à travers l'Allemagne. Nous avons passé trois nuits dehors dans la neige. La nourriture a été vite épuisée, nous avons reçu le tiers d'un pain noir (environ une livre) et puis plus rien pendant treize jours, sauf ce que nous pouvions voler au risque d'être abattus. nous nous nourrissions de patates à cochons, de rutabagas et de choux crus, quelquefois nous étions très heureux d'avoir des carottes crues.

Enfin, le 11 Avril 1945, les Américains nous délivrèrent et nous ramenèrent en Angleterre. Nous y avons reçu un accueil merveilleux, chacun de nous le ressentit ainsi. Les gens là-bas auraient tout fait pour  nous.

Maintenant, nous sommes à Brighton, dans un grand hôtel et si nous avons besoin de quelque chose, nous n'avons qu'à demander et 6 personnes  s'en occupent en même temps.

Hier, mes dents ont été remises en état et j'ai passé une visite médicale. Je suis de nouveau en bonne santé et je vais bien, je suis assez amaigri mais je reprends rapidement  du poids.

 

Je n'ai pas eu de tes nouvelles depuis l'année dernière, sauf les paquets et les lettres qui étaient ici et qui ont été les bienvenus lorsque nous sommes rentrés. Nous les avons reçus le premier jour où nous étions ici.

 

Je ne suis pas encore très sûr de mon avenir, mais je vais rester ici un certain temps afin de me reposer. Je partirai ensuite 24 jours et reviendrai pour une visite médicale, pour attendre  d'être rapatrié.

 

S'il te plaît, envoie-moi quelques chemises Air Force légères, quelques paires de chaussettes bleues ou noires et des sous-vêtements légers. Nous reprenons du poids rapidement, mais les vêtements  sont plutôt restreints.

 

Enfin, tu peux imaginer le plaisir d’être de nouveau libre. J'ai encore du mal à croire que je suis sorti des barbelés. Je pensais souvent ne jamais revenir.

Tous mes sentiments

LANRODEC en 39/45

LANRODEC. Côtes d'Armor. Vendredi 6 novembre 1942. 23 heures. Chute du bombardier STIRLING. Immatriculé IR9185. Codé HA-Y.

Ce bombardier Anglais du 218 Squadron de la Royal Air Force avait décollé de la Base de Downham Market dans le Norfolk, Est de l'Angleterre pour aller larguer 4 mines acoustiques dans l'estuaire de la Gironde. Ces mission de largage de mines sous marines appelée ''Gardening'' se déroulaient la nuit.

Survolant la Baie de Saint Brieuc il fut touché par des obus allemands tirés d'un chalutier, armé de postes d'artillerie anti aérienne FlaK (DCA). Le lourd quadrimoteur de 27 tonnes vint s'écraser en feu sur la Lande à Bony au lieu dit ''Le Run'' près du village de Lambarquet en Lanrodec. L'avion désemparé, en feu, vint arracher la cime des pins avant de toucher le sol violemment et creuser un long sillon, ce qui eut pour effet de le détruire en plusieurs parties, entraînant dans la mort deux aviateurs, le Sergent Cuming Alister Godfrey, 20 ans de nationalité Canadienne et qui était le navigateur de cet équipage et le Sergent Kehl Edouard Carl, 21 ans de nationalité Canadienne également et qui était le bombardier. Témoignage de Monsieur Camille Colzer de Plouvara.

Le vendredi 6 novembre 1942 vers 23 heures un bombardier Anglais était tombé au lieu dit ''Le Run'' en Lanrodec. Nous n'avions pas entendu de bruit mais une lueur d'incendie avait été aperçue par certaines personnes du voisinage. Ma mère et moi au début de la guerre nous étions venus rejoindre mes grands parents maternels pour vivre avec eux dans leur ferme au village de Sainte Marguerite en Lanrodec. Petit village entourant une chapelle du 18ème siècle dans une campagne bien tranquille. Mon père était retenu prisonnier en Allemagne. En ce matin du 7 novembre 1942, aux environs de 8 heures, j'étais dans la cour avec mon grand père monsieur Mordelet et je m’apprêtais à partir à l'école à pied. J'étais âgé de 10 ans. Quand des bruits de pas ont attiré notre attention. Nous avons vu un homme jeune qui venait vers nous. Il était vêtu d'une vieille veste et coiffé d'un béret usagé. Mon grand père, qui avait fait la guerre 14-18, remarqua tout de suite, son pantalon et ses chaussures qui n'avaient pas de rapport avec le reste de son habillement. Il avait l'air très fatigué. En arrivant près de moi, il me dit avec un accent ''petit garçon, aller à l'école'' mon grand père lui demanda '' Allemand ? ''non répondit 'il". England ! L'homme simula par un grand geste long la chute de son avion. Il expliqua comme il put, que lui même pilotait cet avion qui venait de s'écraser non loin d'ici, (environ 4 kilomètres). Mon grand père immédiatement entrepris de s'en occuper et le fit entrer à la maison où ma grand mère lui fit un bon repas. Sur ce, je partis pour l'école avec la consigne de n'en parler à personne. En effet héberger un aviateur allié nous faisait courir de gros risques si nous étions découverts, de plus que les Allemands étaient à sa recherche.

Ce pilote était Le Sergent Galbraith Hyde appartenant au 218 Squadron du Royal New Zeland Air Force, âgé de 24 ans. Après avoir pris son repas, ma grand mère lui prépara un bon lit ou il dormi plusieurs heures. Pendant ce temps mon grand père lui rechercha un ensemble de vêtements pouvant lui aller de manière à ce qu'il ne soit pas reconnu. Le soir il mangea avec nous. Après avoir essayé ses nouveaux habits, il retourna vers son lit, après nous avoir remercié et précisa qu'il souhaitait être réveillé vers 5 heures du matin pour partir essayer de rejoindre ses camarades qui eux aussi avait dû se cacher dans la région. Il nous fit voir son kit d'évasion contenant de l'argent Français, une boussole, et une belle carte en soie ou l'on voyait la France. Le matin il était prêt de bonne heure. Après des remerciements chaleureux, il se prépara à partir. Il ressemblait à un cantonnier. Rien ne laissait paraître. Mon grand père lui donna une petite musette appartenant à mon père dans lequel il y avait quelques provisions et du bon pain fait par ma grand mère. (Cette dernière ravitailla le maquis voisin en pain pendant plusieurs mois). Il parti à travers champ. Nous ne l'avons plus jamais revu.

En 1994, j'avais décidé de lui écrire par l'intermédiaire de l'Ambassade de Nouvelle Zélande à Paris. Dans un premier temps je reçu son adresse. Je fis rédiger une lettre en Anglais. Ma lettre arriva le 18 août 1994 à Taupo (Nouvelle Zélande) où il résidait. Son fils Timoty se trouvait à son chevet depuis quelques jours car il était au plus mal. Ce dernier lui lût ma lettre. Il fit un grand sourire mais ne dit rien. Il mourut le lendemain. Son fils me répondit dans les mois qui suivirent et dans sa lettre je retrouvais tout le parcours difficile du Sergent après qu'il soit parti de chez nous. Il parcouru un long périple à travers le nord de la France. Il s'approvisionnait dans les fermes, mangeait des pommes dans les vergers. Dormait souvent à la belle étoile par des nuits froides. Il arriva tout d'abord à Rennes, y déroba un vélo puis rejoignit Paris où il pensait trouver de l'aide. Ce ne fût pas le cas. Il décida alors de prendre la direction de la Belgique avec l'idée de rejoindre la Hollande pensant trouver l'aide d'un réseau de résistance qui le ferait rejoindre l'Angleterre. Il fût hébergé et soigné dans une ferme de Montdidier en Picardie car il était atteint d'une forte grippe. C'est alors que le 31 décembre 1942 après avoir passé plusieurs jours parmi ce couple d'agriculteurs, les Allemands vinrent l’arrêter ainsi que ses deux hébergeurs suite à une dénonciation. Les fermiers moururent en déportation. Le Sergent Hyde subit un interrogatoire musclé à la Gestapo d'Amiens. Menacé, frappé plusieurs fois, il ne lâcha rien. Le 2 février 1943 il fût dirigé sur Francfort où des officiers de la Luftwaffe (armée de l'air Allemande) lui firent subir un nouvel interrogatoire où il ne dit rien. On l'envoya alors vers un camp de prisonniers au Stalag Luft VIII B pour ensuite rejoindre le camp 344 où il fût enchaîné 6 mois. Avec d'autres aviateurs, il décida de s'évader pour cela le petit groupe se fit incorporer dans un commando de travail sur l'aérodrome de Gleiwitz dans le sud Est de l'Allemagne. Ils décidèrent de voler un avion pour se rendre en Suède, pays neutre. Le lieutenant James Mac Léod, canadien, pilote de Spitfire, décida au soir du 23 avril 1943 de se mettre aux commandes d'un Junker 33, gros biplace monomoteur mais qui pouvait accueillir le petit groupe. Hélas il fit une erreur de manipulation d'une commande. Malencontreusement il ouvrit la trappe de vidange rapide du réservoir de carburant anéantissant ainsi le projet d'évasion. Les 4 candidats au départ furent arrêtés et mis aux arrêts pendant 15 jours avant leur procès. Ils furent jugés et condamnés à 6 mois de prison militaire SS. Rejugés de nouveau en avril 1944 pour cette tentative de vol d'un aéronef, ils furent condamnés à 2 ans de prison supplémentaires. Ils furent dirigés vers Lamsdorf. Lors de leur séjour à Lamsdorf en Silésie (Stalag VIII B), nouvelle tentative d'évasion en coupant les barbelés, seul l'un d'entre eux pourra rejoindre la Suisse où il ira plaider la cause de ses camarades auprès de La Croix Rouge. Repris le Sergent Hyde sera enfermé à la prison de Graudenz sur la Vistule appelée aussi la forteresse de la mort lente. Dès le lendemain les allemands organisèrent une fuite collective de tous les prisonniers car l'étau allié se resserrait rapidement sur eux. Le Sergent Hyde dans un écrit raconte  : Nous avions marché pendant 1200 kilomètres à travers l'Allemagne, dans des conditions épouvantables, nous dormions dans la neige. Comme seule nourriture, des patates à cochons, des rutabagas crus, des choux crus enfin... Rien de bon. J'étais épuisé et affamé. Notre groupe fût libéré par les Américains le 11 Avril 1945 . Nous fûmes ramenés rapidement en Angleterre où je fus logé dans un hôtel de Brighton où le personnel ne savais que faire pour nous être agréable. Je fus rapatrié en Nouvelle Zélande un mois plus tard. J'avais 27 ans.

Jean Michel MARTIN. Daniel DAHIOT. Le 28 mars 2012

Remerciements à Monsieur Camille COZLER et à Michel PIETO.

Commenter cet article
L
Bonjour Bravo pour votre travail.<br /> Je reconnais les pages manuscrites de mon parrain Louis de Lorgeril ancien maire de Lanrodec Chateau de Goudemail. <br /> Avez vous sorti une impression ? Cordialement Sylvie Le Bihan
Répondre

À propos

Leff communauté guerre 14 18, collection militaria, histoire du leff, exposition 14-18, 3 Regiment de Tirailleurs Marocains, Lanrodec, Leff, lanrodec, stereoscope